Saint-Martin-du-Canigou

Hier soir, l’émission des « Racines et des ailes » qui parcourait les Pyrénées a montré des vues aériennes de l’abbaye de Saint-Martin-du-Canigou. Je me suis souvenu que j’avais découvert cet endroit en juin 2010. J’y étais monté à pied depuis le village de Casteil et j’avais grimpé en contre haut du site pour avoir une vue plongeante sur l’abbaye.

Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou

Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou (66) – juin 2010

Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou

L’abbaye est nichée à 1094m d’altitude derrière un piton rocheux du massif du Canigou. C’est un ancien monastère bénédictin qui est occupé aujourd’hui par la Communauté des Béatitudes.

Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou

Abbaye de Saint-Martin-du-Canigou (Pyrénées Orientales)

Automne en Margeride

Nous venons de passer un mois à sillonner à vélo les petites routes des Monts d’Ardèche avec quelques incursions dans les régions voisines. Même si les côtes étaient souvent pentues – mais nous étions partis pour étoffer notre collection de cols – ce fût un plaisir de pédaler dans cette belle campagne à l’écart de la circulation automobile.

plateau des Auges

En Margeride vers le col du Cheval Mort

plateau des Auges

 

plateau des Auges

L’Angliru

Demain c’est l’avant dernière étape de la Vuelta avec la montée mythique de l’Angliru. Les six derniers kilomètres sont redoutables, 13.6% de pente moyenne avec des passages à plus de 20%.
Le 13 septembre 2008, jour de la 13ème étape, nous étions en vacances dans cette région des Asturies. Nous avons pris nos vélos pour monter voir les coureurs dans un des passages difficiles du col. Jusqu’au sixième kilomètre, la montée n’est pas trop dure, la pente ne dépasse pas 10%. Pour nous, le plus difficile était de garder l’équilibre, à cause des personnes qui montaient à pied. Après un replat, l’enfer commence et la difficulté et l’encombrement de la route nous incitent à mettre pied à terre.

Vuelta 2008, Angliru

Marie-Noëlle, dans son maillot du club des Cent-Cols, observe les cyclistes qui continuent à monter. La majorité était équipée d’un VTT avec des développements nettement plus petits. Après un kilomètre à pied nous atteignons le virage des « Curves de les Cabanes ».

Vuelta 2008, Angliru, Curves de les Cabanes

C’est dans ce virage, 22% sur 150m, que nous allons attendre les coureurs. Pas de quoi s’ennuyer, le paysage est magnifique et le spectacle d’avant-course orchestré par quelques jeunes espagnols, dont un qui s’était travesti en femme, nous a permis de patienter dans une ambiance plutôt bon enfant. Plusieurs voitures de la caravane calaient à la sortie du virage et ne redémarraient qu’avec l’aide des spectateurs. Cela était de bon augure pour le spectacle à venir !

Vuelta 2008, Angliru, Curves de les Cabanes

Tout d’un coup les spectateurs s’agitent, ce qui annonce l’arrivée imminente des courreurs. Un premier groupe avec Levi Leipheimer, Alberto Contador qui gagnera l’étape et la Vuelta, Alejandro Valverde et Joaquim Rodríguez aborde le virage. Dur ! dur ! même pour ces champions.

Vuelta 2008, Angliru

Angliru, le quatuor de tête

Je suis surpris par la présence du lotois David Moncoutié très près du groupe de tête, si bien que tout occupé à l’encourager, j’en oublie de le prendre en photo, il finira 12ème de l’étape et fera un excellent tour d’Espagne. Puis, A 4′ des premiers passe Sylvain Chavanel.

Vuelta 2008, Angliru

Angliru, Sylvain Chavanel

A 13′ des premiers passent quelques « grupettos », les derniers de ces groupes d’attardés passeront un par un et ne refuseront pas les poussettes de quelques spectateurs.

Vuelta 2008, Angliru

Angliru, à 13′ un premier grupetto

Vuelta 2008, Angliru

Manuel Quinziato ravi de recevoir de l’aide

Vuelta 2008, Angliru

Quant à Jéremy Hunt, le canadien du Crédit agricole, il n’a pas du ressentir la difficulté de cette rampe.

Vuelta 2008, Angliru

Quelques minutes plus tard, après le passage de la « voiture balai » alors que quelques spectateurs continuaient à faire la fête, il nous restait à faire un exercice un peu périlleux, redescendre à vélo en essayant de nous faufiler parmi la foule des piétons.

Vuelta 2008, Angliru

Pendant ce temps là, ce n’était pas fini pour les coureurs qui devaient continuer à souffrir sur la pente sans répit des six derniers kilomètres. « Nous ne sommes pas des animaux. C’est inhumain », avait déclaré en 2002 David Millar. Des propos qui rappellent certaines déclarations des « forçats de la route » lors des premiers Tour de France.